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Les bonnes pratiques à la plage

Ah la plage ! Le bruit des vagues qui s’écrasent sur le rivage, la caresse du vent de mer qui porte les odeurs du large et enfin le sable à perte de vue. Pour beaucoup d’entre nous, la plage est une destination idéale pour une sortie en famille, un pique-nique ou juste une balade de fin de journée. Cependant, le bord de mer est aussi un endroit fragile qu’il est important de bien connaitre afin de ne pas tout chambouler sur notre passage.

 

Vous trouverez ici le guide ultime des bonnes pratiques en bord de plage.

1. Promenons nous à la plage ♪ ♫

Une promenade ? Oui, mais à condition de ne pas tout détruire ! La plage est sensible aux perturbations et est déjà sous pression permanente avec les marées et les tempêtes cumulées à la montée du niveau de la mer. Ces événements réguliers provoquent une érosion plus ou moins forte du littoral qui se traduit bien souvent par un recul du trait de côte (la mer va plus loin dans les terres).

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Par chance, nous possédons des alliés naturels face à cette problématique grandissante : le sable et la laisse de mer. Les dunes, alimentées par ces deux éléments, sont un rempart très efficace face aux grandes marées. Malheureusement elles sont dépendantes d’un équilibre physique et biologique fragile. Afin de prendre soin d’elles comme elles prennent soin de nous, il est important de :

  • ne pas arracher les plantes qui poussent dessus. Ces plantes sont indispensables au maintien de la dune grâce à leur système racinaire. Les cueillir ou les arracher c’est exposer le sable aux vents et mettre en péril la dune.

  • ne pas jouer, courir ou piétiner les dunes en bord de plage. La pression exercée par nos passages à répétition va entrainer un effondrement du sable, qui sera emportée par la mer à la première grande marée

2. Ca ne fait pas rire les gravelots (ni chanter les abeilles)  â™ª ♫

Le gravelot à collier interrompu est un petit oiseau de la laisse de mer, véritable icône des plages de la Manche. Migrateur, on le croise dans notre département principalement d’avril à aout, où il occupe le haut des plages pour y faire son nid. La femelle pond ses œufs (généralement 3) à même le sable. Camouflés à la perfection, ils sont alors particulièrement vulnérables au piétinement. Un pas mal placé condamne immédiatement toute la portée. Et si les œufs en réchappent, un passage de promeneurs trop près, trop souvent peut entrainer l’abandon du nid par les parents. Pour assurer la pérennité de cette espèce, on peut agir simplement : d’avril à septembre, évitons les hauts de plage sur les zones naturelles !

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3. Sur la plage abandonnée, coquillages surexploités...  ♪ ♫

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Se promener sur la plage c’est, pour certains, l’occasion de partir à la chasse aux plus beaux coquillages. On les trouve parfois en grand nombre : les coquilles vides sont les reliques de gastéropodes et autres bivalves qui peuplaient les océans avant de mourir. Mais si les animaux qui occupaient ces coquilles ne sont plus, ces dernières ont encore un rôle à jouer. Composés majoritairement de minéraux, les coquillages, au fil du temps vont s’éroder, se fragmenter et alimenter la plage en sable. Or, le sable est indispensable au maintien des plages et des traits de côte face à la montée du niveau de la mer. Et pourtant, on utilise du sable chaque

jour, principalement dans les matériaux de construction mais pas que… on en retrouve aussi dans nos smartphones, cartes bancaires ou encore dans notre dentifrice ! Cette exploitation intensive est déjà responsable d’une accélération de l’érosion des bords de mer. A nous de protéger les plages en permettant au sable de se renouveler. Pour ça, laissons les coquillages sur place, en se détériorant ils enrichiront la plage, allant jusqu’à représenter 30% du sable total !

4. Le plastique pas si fantastique... ♪ ♫

Il n’est malheureusement pas rare de retrouver des déchets d’origine humaine mêlés à la laisse de mer. Si une part de ces déchets provient directement des plagistes, la majorité a d’abord été baladée par les courants avant d’être déposée ici par la marée. Un plastique abandonné au sol, même loin de la mer, a de grandes chances de se retrouver un jour dans un cours d’eau avant de finir sa route dans l’océan. Chaque minute, l’équivalent d’un camion-benne de plastique est déversé dans la mer. On estime que d’ici 2050, il y aura plus de plastique que de poissons dans l’océan. Alors mobilisons-nous ! Pour ralentir ce fléau, consommons intelligemment et réduisons notre utilisation de plastique. Et sur la plage, chaque déchet ramassé est un déchet en moins dans l’océan !

5. Il court, il court, l'canidé  â™ª ♫

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Une plage de sable à perte de vue. Un chien plein d’énergie… Il est tentant de laisser son ami à 4 pattes se défouler sur la plage, observant  l’envol des oiseaux quand il les approche à vive allure. Malheureusement, ce comportement qui peut paraitre anodin est en réalité néfaste pour les oiseaux. A l’approche d’un prédateur, ici le chien, les oiseaux marins vont s’enfuir. Cette fuite va alors leur demander de dépenser de l’énergie, un bien précieux dans la nature.

 

Pour fonctionner, le corps de tout animal a besoin d’énergie. Cette dernière est obtenue en brulant des calories, elles même obtenues par l’alimentation. Les calories sont stockées par l’organisme pour pouvoir être utilisé au moment opportun. Si cette réserve est utilisée inutilement, alors l’animal est affaibli et devient plus vulnérable, réduisant ainsi ses chances de survie en cas de grand froid, d’attaque de prédateur ou de difficulté à trouver de la nourriture.

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Ainsi, l’envol répété des oiseaux provoqué par nos animaux de compagnie est synonyme de mise en danger. Une bonne raison de garder un œil sur son chien à la plage !

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