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Des oiseaux à toutes les saisons

 

De nombreux oiseaux fréquentent le littoral pour s’y nourrir ou s’y reposer, leurs passages étant rythmés sur les cycles des marées, de l’alternance jour/nuit ou bien encore des saisons. Certaines espèces exploitent plus particulièrement les laisses de mer pour y chercher leurs proies, voire pour y nicher.

 

Nombre d’entre eux sont des limicoles, littéralement oiseaux « qui habitent la vase, la boue », caractérisés par des pattes et un bec plus ou moins long.

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 Un garde-manger essentiel pour les oiseaux !

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La multitude de petites bêtes présentes dans les laisses de mer constituent une nourriture essentielle pour des oiseaux en migration pré ou post nuptiale. Lors de haltes, grâce à ces apports alimentaires, ils peuvent se constituer des réserves de graisse afin de poursuivre leur voyage dans de bonnes conditions.

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La barge rousse (Limicola lapponica) niche en Scandinavie et en Sibérie dans la toundra et les autres zones marécageuses de ces contrées mais passe l’hiver essentiellement sur les rivages de la Manche et de l’Atlantique de l’Ouest Européen et d’Afrique occidentale. Peu d’individus hivernent en Normandie, ce sont surtout des migrateurs que l’on peut observer sur nos côtes.

Barge rousse Photo © Lilian Sineux

D’autres limicoles, par contre, ont l’habitude de rester l’hiver sur les côtes du département de la Manche. S’ils suivent la marée descendante pour sonder le sable et trouver vers, petits crustacés ou mollusques, certains ne négligent pas pour autant la petite faune du haut de plage. A la fin de l’hiver, ils regagnent des contrées nordiques tels le Groëland, la Scandinavie et/ou la Sibérie pour nicher, le plus souvent dans la toundra ou le long des côtes.

Bécasseau variable © Lilian Sineux

Le bécasseau variable (Calidris alpina) est un des petits limicoles les plus communs sur le littoral en hiver. Avec son bec assez long, il sonde le sable ou la vase à la recherche de vers et d’autres invertébrés.

Le bécasseau sanderling (Calidris alba) : sa façon de se nourrir à la limite de la mer est également particulière : il court en faisant de nombreux allers/retours rapides pour suivre le mouvement des vagues tout en  sondant le sédiment par des coups de becs répétés. Dans les laisses de mer, il cherchera plus calmement ses proies.

Bévcasseau sanderling © Lilian Sineux

Le tournepierre à collier (Arenaria interpres ) Oiseau au plumage contrasté, ce limicole exploite les milieux littoraux comportant des algues, soit sur l’estran rocheux soit dans les laisses de mer.

Il retourne, pousse ou soulève cailloux, coquillages, algues pour y débusquer ses proies et à l’occasion picore dans des cadavres de vertébrés échoués.

En restant groupés, les individus augmentent leur temps global de vigilance et de surveillance pour éviter un éventuel prédateur tel l’épervier ou le faucon pèlerin !

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Tournepieere à collier © Céline Lecoq
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